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. SynopsisLes États-Unis, quelques années avant la guerre de Sécession. Solomon Northup, jeune homme noir originaire de l'État de New York avec sa famille qui travaille comme charpentier et violoniste, est enlevé et vendu comme esclave. Face à la cruauté d'un propriétairede plantation de coton qui est convaincu que maltraiter les esclaves est autorisé par la Bible, Solomon se bat pour rester en vie et garder sa dignité. Douze ans plus tard, il va croiser un abolitionnistecanadien et cette rencontre va changer sa vie. Add this video to my blog Le vent se lève, l'esclavage une infamie qui proie les corps Le film de l'année, il est peut-être là. L'excellent Chiwetel Ejiflor Amistad, American Gangster, 2012... fait oublier la présence de Brad Pitt grâce à une performance de haut niveau dans le rôle de Solomon quelques années avant la guerre de Sécession. Âmes sensibles s'abstenir. SteveMcQueen y va franchement dans la description de la violence de l' US, des rumeurs d'Oscar se font 12 years a slaveAprès Django déchaîné, de Quentin fuck the history » Tarantino, et Lincoln, de Steven God bless America » Spielberg, c'est au tour de Steve McQueen, artiste plasticien britannique passé avec maestria au cinéma et descendant par ailleurs d'une famille antillaise, de réaliser un film touchant à l' ne fallait pas être grand clerc pour se douter que l'affaire tournerait chez lui autrement que chez ses illustres prédécesseurs. De fait, 12 Years a Slave n'a rien à voir avec un western spaghetti, ce n'est pas davantage un film à la gloire de la démocratie américaine. Son propos est plus âpre et plus réaliste que fabulesque ou apologétique. En d'autres termes, McQueen a fait le voyage aux Etats-Unis avec sesarmes personnelles, dont on sait que pour être moins ludiques que celles de maître Quentin et moins romantiques que celles de maître Steven, elles n'en sont pas moins efficaces. De la grève de la faim d'un prisonnier politique de l'IRA Hunger, 2008 à la chronique sexuelle d'un yuppie new-yorkais Shame, 2011, McQueen fait toujours du corps de ses personnages, de l'épreuve charnelle dont ils sont porteurs, l'enjeu intellectuel et moral de ses films. Il fait partie de ces réalisateurs aux yeux desquels les émotions et les stigmates qui affectent le corps d'un personnage valent, enintensité et en puissance, tous les débats d'idées. Une pléiade de stars Benedict Cumberbatch, Paul Dano, Brad Pitt et Paul Giamatti ont accepté des rôles peu reluisants, mais la palme revient à Michael Fassbender, acteur fétiche du réalisateur, terrifiant en maître dévoré de désir pour une jeune esclave. Les malheurs de la pauvrette déchirée entre la concupiscence de l'homme et la jalousie de son épouse débouche sur l'une des scènes les plus éprouvantes du film. L'idée n'étaitpas de dégoûter, insiste Steve McQueen, mais de montrer comment les choses sedéroulaient vraiment. S'il existe beaucoup de films sur l'esclavage, je souhaitais que le mien ne soit pas vu comme un film de genre». C'est sans doute ce quiexplique l'accueil triomphal de cette ½uvre radicale d'une puissance film radical sur L'esclavageCette conception s'applique a fortiori à l'idée centrale de son troisième long-métrage montrer l'esclavage tel qu'il aliène d'abord le corps d'un homme, c'est-à-dire tel qu'il le prive de liberté, tel qu'il le stigmatise, tel qu'il l'humilie, tel qu'il le déchoit en un mot de son humanité. Simplicité biblique, si l'on veut, de ce projet, sauf qu'à bien chercher dans l'histoire du cinéma aucun film ne le mène réellement à bientant il est radical. Voici donc le pari difficile de Steve McQueen, qui consiste à retenir lespectateur durant plus de deux heures au plus près d'un héros incessammentmartyrisé, au plus près des sévices qu'on lui inflige, et partant au risque de l'amertume qui ne manquera pas de saisir le public à la vision de cespectacle qui fait honte à la civilisation y a ici un évident cousinage avec le projet, hélas mal compris et mal reçu, d'Abdellatif Kechiche dans LaVénus noire 2009, qui tenait tout entier sur la corde raidede l'exhibition et du voyeurisme, rendant délibérément intenable la positiondu spectateur. Choisissant un sujet qui est à la fois hors norme mais partageable par tous. Briser un tabouSteve McQueen est connu pour repousser les limites du tabou dans ses films. Il avait déjà montré Michael Fassbender dans la peau d'un accro au sexe dans Shame, sorti en 2011. Je voulais voir cette histoire portée en film. C'est aussi simple que ça.» s'est-il justifié à propos de 12 Years A Slave, ajoutant que la dure réalité de l'esclavage n'était que rarement portée à l'écran. Brad Pitt, qui joue dans le filmet en est producteur, a quant à lui déclaré Steve a été le premier à demander pourquoi il n'existe pas plus de films sur l'histoire esclavagiste américaine. Il a fallu un Britannique pour répondre à cette question.» Au casting, on retrouve également Benedict Cumberbatch Star Trek,Le 5e Pouvoir et Paul Dano Little Miss Sunshine, Elle S'appelle Ruby. Douze années de captivité dans la Louisiane esclavagisteCe sujet, c'est l'adaptation des Mémoires de Solomon Northup, un homme noir de 33 ans vivant libre à Saratoga, dans l'Etat abolitionniste de New York, qui se fait enlever en avril 1841 par des braconniers » sudistes et passe douze années de sa vie en captivité dans la Louisiane esclavagiste, avant de fairereconnaitre son identité. Belle intelligence manifestée par le choix de ce récit particulier, qui voitun homme libre, bon citoyen et père de famille aimant, tomber du jour au lendemain en déchéance, réduit du jour au lendemain à un statut équivalant à celui d'une bête de somme, victimed'un système qui ne se justifie que par la ségrégation. C'est un peu l'histoire desNoirs d'Amérique prise dans la vision de Franz Kafka la soudaine etpéremptoire privation de votre liberté, l'implacable, cruelle et absurde logique d'un système conçu pour vous cinéaste fait ainsi de cette expérience une donnée d'un récit mettant en scène une histoire aussi singulière que l'esclavage. Il rend aussi ce rôle tout bonnement envisageable, car on voit malquel acteur, au nom de quel savoir ou de quelle intuition, pourrait jouer » une atteinte aussi radicale à l'intégrité humaine que celle d'une vie passée en esclavage. Un plan-tableau ouvrele film, qui présente le héros immobile sur fond de champ de coton, parmi un groupe d'esclaves harangué par un contremaître mulâtre. Quelques scènes encore, difficilement identifiables, engluées dans la nuit et dans le silence de la servilité, avant qu'un brusque retour en arrière n'expose le destin de cet annonce du film 12 years a slave Add this video to my blog Chronique d'une survie en milieu hostileSaratoga, 1843, et le voici doté d'un nom, Solomon Northup, d'une famille, une femme et deux enfants, d'un métier, violoniste. Et puis deux saltimbanques qui se présentent, lui offrent un beau contrat pour une tournée dans un cirque, l'enivrent puis le déportent sans autre forme de procès jusqu'au premier port sudiste, où on le vend comme un ballot. L'enfer ouvre ses portes. Douze ans réduits à deux heures, songeons que McQueen nous fait un prix d'ami. Elles passent néanmoins douloureusement, car lefilm est la chronique pointilleuse d'une survie en milieu hostile. Tout y est danger mortel,prétexte à châtiments et humiliations. Le rendement quotidien de la cueillette, laprotestation de la dignité, la marque d'intelligence, la tentative de fuite tout y est dilacéré, sous les crocs des chiens, le chanvre de la corde, la mèche dufouet. En l'esclave, c'est l'homme qui doit être brisé, par tous moyens utiles, en séparant à jamais les mères des enfants, en violant les femmes, en détournant les écritures saintes pour justifier la hiérarchisation anglo-américain de Steve McQueen. Avec Chiwetel Ejiofor, Michael Fassbender, Benedict Cumberbatch, Paul Dano, Paul Giamatti 2h 13.BON FILM !!!!!!!!!!QU'EN PENSEZ-VOUS ? Posted on Wednesday, 22 January 2014 at 422 PMEdited on Thursday, 23 January 2014 at 151 AM
Le film triplement Oscarisé de Steve McQueen est à l'honneur ce soir de Place au cinéma, présenté par Dominique Besnehard sur France 5 Un best- seller oublié mais déjà adapté 12 years a slave raconte dans l'Amérique des années 1840 le destin mouvementé de Solomon Northup, un jeune homme noir originaire de l’État de New York, enlevé puis vendu comme esclave qui se bat pour rester en vie et garder sa dignité face à la cruauté d’un propriétaire de plantation de coton. Soit le récit de sa propre existence que Solomon Northup avait racontée dans son autobiographie publiée en 1853 que Steve McQueen porte ici à l’écran. Un best- seller instantané qui fut à l’époque un marqueur important dans le débat sur l’esclavagisme qui secouait alors les Etats- Unis et mena à la Guerre de Sécession. Mais, étrangement, après avoir été à ce point au centre du débat et même adapté au théâtre avec Solomon Northup dans son propre rôle, 12 Years a slave est passé dans l’oubli pendant quasiment un siècle. Avant qu’une historienne Sue Eakin ne le remette au goût du jour et rappelle son importance lors du débat sur les droits civiques en 1968. Et ce alors que le livre allait tomber dans le domaine public. A partir de là, 12 Years a slave est redevenu la référence majeure qu’elle était un siècle plus tôt. Et Gordon Parks, le réalisateur de Shaft fut le premier à le porter à l’écran en l’occurrence la télévision en 1984 lors d’un épisode de la série American Playhouse, Solomon Northup's Odyssey. Ce fut sa toute dernière réalisation pour laquelle il a aussi composé la musique Le rôle essentiel de la femme de Steve McQueen L’idée de faire un film autour de l’esclavage est née de manière très concrète chez Steve McQueen après une rencontre avec John Ridley, le scénariste des Rois du désert, dans la foulée d’une projection de son premier long métrage Hunger. Nous sommes alors en 2008. Le tandem se met alors à l’écriture mais peine à obtenir un résultat convaincant. Jusqu’au jour où la femme de McQueen ne tombe sur le Douze ans d'esclavage de Solomon Northup qui a, sur elle, le même impact que Le Journal d’Anne Frank. Un témoignage à nul autre pareil sur l’esclavage. Ce sera le déclic pour son mari à qui elle transmet son enthousiasme et son émotion et le début d’une aventure qui sera récompensée par trois Oscars meilleurs film, second rôle féminin Lupita Nyong'o… et adaptation. Un film tourné en 35 mm Steve McQueen a voulu faire de 12 Years a slave une épopée, un conte épique sur l’endurance humaine. Logiquement, il a donc décidé d’opter pour le 35mm avec comme inspiration les tableaux du peintre espagnol Francisco de Goya représentant la violence et la torture. Avec comme directeur de la photo, Sean Bobbitt, qui avait déjà signé la lumière de ses deux premiers longs, Hunger et Shame, nommé récemment à l’Oscar pour sa photographie de Judas and the Black Messiah.
Ne jamais oublierPrétendant poids lourd des Oscars 2014 — favori même — le troisième long-métrage de l’américain Steve McQueen, après Hunger et le fabuleux Shame, adapte à la fois un roman de Solomon Northup lui-même mais s’attaque aussi à un sujet délicat et essentiel avec la Traite des Noirs. En réunissant un casting 4 étoiles et en s’étalant sur près de 2h15, McQueen a réuni tous les éléments pour éclipser le foutraque et décevant Majordome de Daniels mais également pour marquer l’histoire du cinéma, à la façon d’un Pianiste ou d’une Liste de Schindler. Encensé par la presse américaine, le long-métrage arrive juste à temps pour être visionné avant la remise des prestigieuses statuettes. Reste alors une question 12 Years a Slave est-il à la hauteur des espérances ?Solomon Northup, homme noir habitant à Saratoga, libre et érudit, musicien à ses heures, décide de s’engager avec deux hommes pour entreprendre une série de représentations à Washington. Trahi et vendu aux esclavagistes, il se retrouve rapidement dans les plantations des états du Sud à la merci d’intendants et de maîtres cruels. Maltraité, humilié, Solomon adopte vite son faux-nom de Platt et apprend à courber l’échine. Mais en secret, il brûle de vivre et d’échapper à l’esclavage. Il lui faudra près de 12 ans pour redevenir un homme clair aborder le sujet de l’esclavage et de la Traite des Noirs s’avèrent difficile et délicat. Parce qu’il faut savoir une chose, c’est qu’il s’agit d’une ignominie et d’un crime contre l’humanité qui n’a que de rares égaux dans l’histoire de l’homme. La sortie de 12 Years a slave coïncide avec la période Obama, ce qui n’est surement pas un hasard, et prouve que, dans un sens, le temps pour l’Amérique de regarder son histoire est enfin venu. Bien qu’il n’y ait pas eu que les américains d’impliquer, loin de là, ils ont eu une place immense et furent un des moteurs de cette horreur organisée. Ainsi, parler de 12 Years a slave ne peut se comparer à un autre film ou au récent Majordome. D’abord parce que contrairement à Daniels, McQueen est un des meilleurs réalisateurs vivants, et ensuite parce qu’il y aura forcément le poids de la mémoire et de l’émotion qui planeront sur le long-métrage. A partir d’ici d’ailleurs, nous utiliserons le mot nègre » et non noir, ceci pour une raison importante celle de ne pas occulter tout le sens que ce mot contient, toute son instrumentalisation et sa fois n’est pas coutume, évacuons d’abord les défauts de 12 Years a slave. Steve McQueen n’arrive pas à deux choses dans ce long-métrage. Premièrement, le spectateur ne ressent quasi-jamais le temps qui passe. Pas le temps dans une journée — ce qu’il réussit paradoxalement extrêmement bien — mais les douze années en question ne se ressentent pas assez dans l’histoire, si bien qu’on pourrait croire que Northup n’a enduré qu’un ou deux ans. Deuxièmement, McQueen pêche par modestie. Là où La Liste de Schindler durait plus de 3 heures, 12 Years a slave n’en fait que 2h et quelques, ce qui laisse parfois une impression de précipitation et ne laisse pas totalement la place pour parler de tout, certains personnages comme Ford et Maîtresse Shaw ne font que passer ou presque et auraient vraiment mérité plus de temps, plus d’approfondissement. Au-delà de ces deux griefs, mettons fin au suspense, 12 Years a slave n’est rien de moins qu’un immense chef d’ introduisant Solomon Northup directement dans la peau d’un esclave avant de revenir sur sa condition d’homme libre, McQueen annonce le ton de son film. Pendant tout le long-métrage, nous suivrons Solomon, sans concession aucune, sans hors-champ, sans autre chose que la vérité nue, aussi cruelle soit-elle, à la façon d’un Pianiste. Tout est fait dans 12 Years a slave pour inclure le spectateur dans l’action, pour lui faire adopter les habits élimés de Northup. Après un court retour en arrière sur la vie de l’homme noir avant qu’il ne devienne un nègre, le film ne connaîtra plus d’accalmie. McQueen s’enfonce petit à petit dans la mécanique du marché des nègres en enchaînant les scènes incroyables et choquantes, sans jamais en faire des tonnes, sans jamais appuyer ou surligner son propos par une musique grossière et première vraie claque vient de la vente chez Freeman — incarné par un excellent Giamatti — où McQueen n’hésite jamais à montrer le corps des nègres à nue, exhibés comme des bêtes, comme des sous-êtres, comme de la vulgaire marchandise. Sèche et poignante, la scène installe un des premiers axes de lecture voulu par McQueen l’humiliation. Constamment, le nègre se retrouve objet, simple bien à échanger, battre ou éreinter. Les esclavagistes nient purement et simplement leur humanité, les uns par commodité, les autres par pure haine. Ainsi, on suit les maîtres successifs de Solomon et deux se démarquent Ford et Edwin Epps. Le premier, incarné par un impeccable Benedict Cumberbatch, illustre la première face de l’entreprise. Pas forcément mauvais, même plutôt tolérant, il ferme les yeux sur les origines de ses nègres, il reste une sorte d’acteur docile, par intérêt, pas forcément convaincu de l’esclavage. Le second, Epps, incarne l’autre aspect, celui de la haine pure et simple, de l’abjection humaine, du racisme à l’état le plus chez l’un ou chez l’autre, Solomon subira des tortures insoutenables et en sera aussi témoin. Mc Queen ne tente pas de faire passer l’horreur sur la pellicule, non. Il force le spectateur à se noyer dans l’horreur, à s’asphyxier avec. Par des séquences aussi intolérables psychologiquement parlant que cette simili-pendaison, qui semble durer des heures et des heures, qui laisse voir la vie aux alentours et tous ces autres qui sont obligés d’ignorer la souffrance. Faux plan-séquence incroyable, la scène fait office de coup de masse. Mentionnons une autre scène insupportable, celle du fouet, et de cette perversion trop familière de faire punir un nègre par un autre. On pourrait croire que McQueen nous montrerait les choses hors-champ, mais il n’en est rien. Les coups résonnent, forts, durs, dans le silence complet, sans musique aucune, avec le sang et la chair arrachés par chaque claquement. Bien sûr, le métrage ne s’arrête pas là, il fait même plus fort dans la violence psychologique, il va plus loin dans l’humiliation — formidable passage du savon et celui de l’étreinte nocturne — et McQueen parvient à faire suinter l’abjection de chaque minute, de chaque plan quasiment. Son second objectif est atteint, jamais l’horreur de l’esclavage n’a été plus palpable et plus ces réussites s’avèrent possibles, c’est bien entendu grâce non seulement au talent du réalisateur — 12 Years a slave est une réussite formelle et scénique formidable, qui alterne les plans superbes et l’intimiste le plus cru — mais surtout à ses acteurs. L’ensemble du casting doit être salué, jusqu’au derniers des seconds rôles, tous épatants. De Paul Dano, génialement à l’aise dans un type de rôle qu’il maîtrise à la perfection, à Brad Pitt, sobre et impérial en passant par Sarah Paulson, glaçante et détestable. Mais c’est bien évidemment deux acteurs qui brillent dans ce beau monde. D’abord, Chiwetel Eijofor qui crève l’écran avec sa force, sa sensibilité et ses larmes, naturellement pressenti pour la statuette du meilleur acteur et qui ne l’aurait pas volé. Ensuite, Michael Fassbender, le favori de McQueen, époustouflant de cruauté, tellement juste et intense, grimé en maître esclavagiste impitoyable, terrifiant et, comme par hasard, lui aussi un des favoris pour la récompense suprême. Le long-métrage réserve aussi une dernière surprise en la personne de l’inconnue Lupita Nyong’o qui incarne Patsey, le plus touchant et le plus poignant des personnages qui traversent le film, une grande grande révélation, crève-cœur total qui mériterait plus que toutes les autres de monter chercher son McQueen fait preuve d’un immense talent également pour narrer une histoire avec une abnégation et une humilité indéniables. Contrairement au Majordome, McQueen prend son temps pour décrire l’horreur, nous immerger dedans et débarrasse son film de toute autre considération, oubliant les histoires annexes insipides pour se recentrer sur l’essentiel. Il économise ses moyens, ne force jamais le trait et assène des lignes de dialogues travaillés et éprouvantes — encore une fois la scène du savon ou celle de l’épilogue, extrêmement fortes. Le film est miné de fulgurance et culmine certainement quand McQueen fait taire ses acteurs et filme l’étreinte finale de Patsey et Solomon, une émotion terrible qu’on n’avait pas ressenti depuis les remerciements des juifs de Schindler. Cependant, McQueen reste un homme intelligent jusqu’au bout et nuance son récit. Le blanc n’est pas que mauvais dans 12 Years a Slave, et l’on s’aperçoit vite du rôle essentiel de Bass, qui contredit toute généralisation et témoigne que comme toujours, tous n’ont pas été au bout de l’horreur. Le film se permet également, le temps d’une scène, une rencontre totalement incongrue mais vraiment forte, celle entre des Indiens et des nègres, deux peuples anéantis, brutalisés, déshumanisés par les colons mot nègre ne doit plus apparaître. Plus maintenant. C’est libre que finira Solomon, c’est libre que cet homme noir luttera pour ses frères et sœurs. Honte aujourd’hui à ceux qui se désignent eux-mêmes comme des nègres, tous ces rappeurs et autres artistes hip-hop devraient avoir honte. McQueen le démontre avec une force Years a Slave se pose entre La Liste de Schindler, Le Pianiste, Shooting Dogs, Danse avec les loups et Hotel Rwanda, témoignage de l’horreur humaine absolue, du crime contre l’humain. Réalisé avec une maestria immense, peuplé d’acteurs au sommet et parcouru par des scènes inoubliables, voici le gagnant des Oscars. Ou du moins, on l’espère de tout cœur. On espère voir Steve McQueen et tout son casting ovationné par tous, tant le long-métrage laisse tout le monde sur le carreau, tant il est essentiel pour l’Amérique de se regarder en authentique chef d’ 10/10Meilleure scène L’étreinte finale entre Patsey et SolomonMeilleure réplique I don’t want to survive, i want to live »
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Mario Bava 1963 Dvdclassik ~ Le Corps et le Fouet Mario Bava 1963 Message par Cinetudes 30 juin 03, 0932 salut à tous , O Corpo E A Cidade Modernista Streaming Complet ~ Titre original Corpo Celeste Film Corpo Celeste 20 May 2011 Regarder en HD Après avoir passé son enfance en Suisse, Marta, une jeune fille de 13 ans, revient vivre à Reggio di Calabria, sa ville natale, avec sa mère et ses soeurs Elle na pas dautre choix que de se plier aux coutumes locales, de suivre les cours de catéchisme et de préparer sa confirmation Le prêtre de la Le Corps et le Fouet de Mario Bava 1963 Film fantastique ~ Le Corps et le Fouet 1963 Italie France Réalisé par Mario Bava 1h32 avec Daliah Lavi, Christopher Lee, Tony Kendall Film fantastique Sortie le 26 janvier 1966 Ce film na pas été vu par Regarder Le Corps De Mon Ennemi Film Complet En Francais ~ Regarder Le Corps De Mon Ennemi Film Complet En Francais Regarder Le Corps De Mon Ennemi Film Complet En Francais, Streaming gratuitement et complet, le 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et turc
Avec "12 Years a Slave", diffusé ce soir sur France 5, Steve McQueen livre une oeuvre puissante et magistralement mise en scène, sur l'histoire authentique de Solomon Northup, Afro-Américain libre enlevé et réduit en esclavage durant 12 ans. Tobis Film Dans un mélange de honte et de culpabilité, à l’ombre des Pères Fondateurs de l’Indépendance et de la Constitution Américaine, dont douze d’entre eux faisaient travailler des esclaves dans leurs plantations, les Etats-Unis ont toujours bien du mal à évoquer le sujet de l’esclavage. Même s’il ne faut pas occulter le fait que de nombreux artistes ont préféré privilégier l'histoire de la Ségrégation et des Droits Civiques, traitée à de nombreuses reprises au cinéma, comme Mississippi Burning ou Malcolm X. Pourquoi ? Parce que la fin de l’esclavage n'a pas pour autant abouti à une égalité réelle, et qu'il a fallu attendre le début des années soixante du XXe siècle pour que cette égalité émerge, avec en point d’orgue la grande Marche vers Washington pour le travail et la liberté emmenée par Martin Luther King en 1963, et la signature du Civil Rights Act en 1964. Depuis Naissance d'une nation en 1915 de Griffith, qui donnait de l’histoire de l’esclavage une lecture fallacieuse et raciste et qui était destiné à alimenter une propagande en faveur de la politique ségrégationniste, trop peu de fictions hollywoodiennes ont témoigné de la réalité de l’esclavage aux Etats-Unis, même si les choses tendent à bouger très sensiblement sur le sujet. Sur ce point, la série Racines, diffusée en 1977, eut un impact important. Si elle n’était évidemment pas exempte de défauts, à commencer par le manque de rigueur sur certains faits ou de soucis du détail ce qui n’enlève en rien ses qualités, soit-dit en passant, elle eut de vraies vertues pédagogiques avant sa diffusion sur le petit écran, beaucoup d'Américains ignoraient encore le passé esclavagiste du pays... 12 Years a Slave, un film salutaire et historique Souvent présenté comme l’héritier de Spike Lee, le britannique Steve McQueen livre avec 12 Years a Slave, sorti en 2013 et diffusé ce soir sur France 5, un film salutaire et historique. Pour au moins deux raisons. La première il s’agit du premier film hollywoodien traitant du thème de l’esclavage réalisé par un metteur en scène noir ; fut-il non américain. La seconde McQueen offre un point de vue qui tranche radicalement avec les productions cinématographiques passées. Ici, le film épouse le point de vue de Solomon Northup, homme libre réduit à l’état d’esclave après avoir été enlevé et vendu en 1841. Le malheureux fera un récit de son calvaire dans ses mémoires ; témoignage essentiel rédigé par l’intéressé en 1853. 101 fugitifs ont publié un ouvrage sur leur esclavage aux Etats-Unis, mais seul Solomon Northup a raconté son histoire d’homme libre, puis celle de sa captivité, et celle de sa liberté recouvrée. Ci-dessous, la bande-annonce du film... Pourquoi a-t-on attendu si longtemps pour voir à Hollywood un film traiter de manière aussi juste et sensible le sujet ? "En fait, le problème est que contrairement à la pléthore de films évoquant différentes atrocités historiques comme l'Holocauste, il y a peu de films sur le sujet de l'esclavage" écrivait dans un article Salamishah Tillet, professeur associée d'études anglo-africaines à l'Université de Pennsylvanie, et désormais en poste à la Rutgers University à Newark. Et de poursuivre "mais contrairement aux films ayant pour sujet l'Holocauste, qui permettent aux spectateurs américains de comprendre les traumas du passé et les violences de masses comme phénomènes se déroulant en dehors des Etats-Unis, les films sur l'esclavage révèlent le paradoxe qui continue de nous hanter le mariage étrange entre le racisme et la liberté, sur lesquels le pays a été fondé". Avant même d'avoir lu les mémoires de Solomon Northup, qui furent à son époque un vrai succès vendu à exemplaires, Steve McQueen souhaitait déjà pouvoir réaliser un film traitant de l'esclavage et de ces Noirs livrés "illégalement" dans le Sud. Sa femme lui fit alors découvrir les mémoires de Northup. Pour lui, ce fut la révélation "J’ai été choqué et fasciné par cette histoire extraordinaire. Ça me rappelait presque Pinocchio ou un conte des frères Grimm – l’histoire de cet homme arraché aux siens et soumis à une longue succession d’épreuves, mais pour qui brille encore une lumière au bout du tunnel ... Ce récit a beaucoup plus d’ampleur que tout ce que j’ai pu lire ou voir" disait-il. "Je n’arrive pas à croire que je n’aie jamais entendu parler de ce livre. Comment est-ce possible ? La plupart des gens aux États-Unis à qui je l’ai mentionné n’en ont jamais entendu parler non plus. Pour moi, ce livre – récit incroyable d’un homme plongé dans un monde d’une inhumanité absolue – est aussi essentiel à l’histoire américaine que le Journal d’Anne Franck l’est à l’histoire européenne." Eviter les schémas simplificateurs Avec une rigueur qui force le respect, Steve McQueen évite aussi avec son film, en filigrane, les schémas simplificateurs, où par facilité sinon simplisme, on oppose les Etats du Nord et le Sud, les Etats abolitionnistes et Etats esclavagistes, avant la Guerre de Sécession. Or, souligne Henry Louis Gates Jr., universitaire et critique littéraire américain qui enseigne à Harvard et consultant sur le film, "il convient de ne pas exagérer la délimitation entre Nord et Sud. Certes, à l'époque de l'enlèvement de Northup, on comptait 13 Etats esclavagistes et 13 abolitionnistes en Amérique. Mais il ne faut pas oublier qu'avant la Guerre de Sécession, il y a toujours eu plus d'hommes noirs libres dans le Sud que dans le Nord, en dépit de l'esclavage". Chiwetel Ejiofor, extraordinaire Solomon Northup dans le film de Steve McQueen. Et d'ajouter "s'il y avait un écart majeur entre les libertés dont pouvait jouir Solomon Northup, en tant qu'homme libre à New York, et celles dont il disposait en tant qu'esclave en Louisiane, la discrimination, au Nord, était largement répandue. Dans certains Etats, des lois anti-immigration et des dispositifs raciaux préfiguraient même une époque ségrégationniste, faisant de la liberté pour les Noirs américains un mythe jusqu'aux mouvements en faveur des Droits civiques dans les années 1950-60". Pour moi, ce livre [...] est aussi essentiel à l’histoire américaine que le Journal d’Anne Franck l’est à l’histoire européenne. Steve McQueen Si les Etats-Unis ont accueilli environ Africains en provenance d'Europe, victimes de ce que l'on a appelé la Traite des Noirs, on estime que vers 1860 leurs descendants sont au nombre de 4 millions. "Vous savez, mes parents sont originaires des Caraïbes" disait Steve McQueen; "et il y a un mélange important de personnes aux Etats-Unis et en Europe qui ont beaucoup de choses en commun. Malcolm X, Sidney Poitier, Colin Powell...Tous portent cette histoire en eux. La question n'est pas de voir les choses en noir ou blanc, lorsqu'il s'agit de nationalité. C'est bien plus complexe que ça".Une Histoire effectivement complexe, cruelle et terrible à la fois, qui plonge ses racines loin dans le passé des Etats-Unis et la conscience collective, mais pas seulement. Une histoire à laquelle 12 Years A Slave apporte une salutaire et brillante contribution. Vous savez ce qu'il vous reste à faire si vous n'avez pas encore vu ce film, diffusé ce soir à 20h50 sur France 5.
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